Un numéro spécial et unique du périodique Tintin à l’occasion des 77 ans de la maison d’édition. Plus de 80 auteurs rendent hommage à leurs héros de bande dessinée préférés, de Bob Morane à Chlorophylle, en passant par Thorgal et Michel Vaillant, entre autres, à travers de courts récits inédits. Des articles de presse et un dossier inédit sont proposés.Génial, non ?? ! !
Fayçal, petit garçon avec "une grosse-mémoire-qui-ne-sert-à-rien" grandit cahin-caha au sein d'une famille silencieuse. Rejeté par sa mère, il trouve refuge auprès de son ami Booba et d'un couple de voisins. En s'adressant au lecteur à hauteur d'enfant, ce petit lynx accapare toute notre attention et nous attrape le cœur. On se surprend à éprouver une tendresse particulière pour tous les habitants de cette cité, même les moins aimables. Leurs difficultés, leurs ratés, leurs renoncements, forment un véritable concentré d'émotions et d'humanités. Et l'amour de la littérature et surtout l'humour n'étant jamais bien loin avec Nathalie Bianco, ce nouveau roman est un bonheur de lecture !
"Elle voudrait cette vie, chaque jour. Sortir et jouer de la musique". Venise, en 1699, Illaria est confiée à la naissance à la Pietà, une institution exclusivement féminine, où la musique est enseignée comme une discipline. Bientôt, les heures de travail en compagnie du maestro Antonio Vivaldi et son amitié avec la jeune Prudenza ouvrent Illaria au monde. Le grand feu, c'est celui qui embrase la jeune fille quand elle joue du violon mais aussi quand elle découvre l'amour. Un roman incandescent qui irradie de beauté, de création et de musique, à découvrir dès le 16 Août !
Changement de ton au royaume de la fantasy !
Avec ce one-shot très joliment dessiné, qui nous conte les aventures rocambolesques d'une mercenaire frappée d'une étrange malédiction et d'une jeune femme à la malchance légendaire. Le ton est drolatique ; le scénario repose sur une idée originale : trouver l' équilibre entre malchance et chance. A ce sujet, le discours "philosophique"sur les inconvénients et les avantages de la déveine est amusant. Les héroïnes sont à l'avenant : Carma, grande gueule extravertie et l'infortunée Loméllie, discrète petite chose écrasée par sa guigne.
Une histoire finalement optimiste sur un scénario entraînant aux personnages attachants.
Alma, jeune employée tehuelche d’une grande exploitation agricole, a pour mission d’assurer le transfert d’un troupeau de chevaux, en compagnie du gaucho qui les vend. Chevauchant leurs montures dans les contrées patagoniennes, ces deux solitudes vont apprendre à se connaître, à braver les difficultés et leur passé qui les rattrape sans crier gare. Sans compter qu’un barrage, tout proche, est sur le point de céder…
Entre le roman noir et le roman d'aventure, la tension émaille tout le texte formidablement écrit !
Lise-Marie
Eté 1974 dans la banlieue irlandaise de South Boston, alors qu'un juge impose la désegrégation, Jules disparaît. Au même moment, un jeune noir est mortellemnt percuté par un train. Ces deux évènements sont-ils liés? Mary Pat,la mère de Jules, portée par une immense colère, va secouer tout le quartier et au-delà interroger la complexité d'un système. Le silence de Dennis Lehane est un pur chef d'oeuvre de roman noir, social au style percutant ! Lise-Marie
Voici un nouveau bijou de Aki Shimasaki: Niré . Et nous voilà encore envoûtés par cette écriture qui cisèle le quotidien comme une dentelle légère et gracieuse. Un exotisme incroyable s'élève de ce roman, infusé par les couleurs des saisons et les saveurs des mets, et l'exploration poétique des noms propres. Nobuki Niré signifie "l'orme, arbre fidèle" et le narrateur semble tirer de ce patronyme sa force et son honnêteté.Mais comme toujours avec Aki Shimazaki, les existences les plus sereines sont toujours troublées en profondeur par des forces puissantes. Une lecture aussi troublante que délicieuse !
Coup de coeur PASSERELLES pour ce roman incroyable L'IMPÉRATRICE DE PIERRE de Kristina Sabaliauskaite
Catherine 1ère de Russie se meurt. Autour de son lit défilent tous les fantômes de son passé, et d'autres personnages bien vivants comme son grand amour Alexandre, qui la connaît mieux que personne. Douze heures vont sonner à l'horloge de son Palais, au rythme de douze chapitres qui la rapprochent de la mort mais nous entraînent au fil de sa mémoire dans un destin fulgurant aux côtés du tsar Pierre le Grand, dans un mélange hors-normes de sauvagerie et de raffinement , de beauté et d'horreur, de modernité et de barbarie. Les personnages grandioses, dans le mouvement incessant de la guerre et de l'amour, et menés par la plume sensuelle et intrépide de l’auteure, sont de ceux qui nous fascinent d'un bloc et s'inscrivent à tout jamais dans notre imaginaire. On peine à croire que ce n'est là qu'une partie de l'existence de l'impératrice de Russie et on se languit déjà de connaitre la suite dans le tome 2 de cette puissante saga!!
UBAC FOR EVER ! Il y a des lieux où l'écriture et la nature s'accordent à un point si extrême qu'on ne sait plus d'où vient notre plaisir d'en lire le récit, et que ce soit dans les forêts du Beaufortain ou dans les brouillards de l'Ain n’est sans doute qu’un détail. Ce pourrait être partout où les romanciers expérimentent et nous restituent la liberté, la beauté et la sauvagerie de la vie. C’est ce que réussit avec brio Cédric Sapin-Defour dans ce nouveau roman, aux côtés d'Ubac , que vous n'oublierez plus la dernière page tournée, cet être défini comme un bouvier bernois...mais dont on reçoit à chaque mot l'humanité en explosion joyeuse et bouleversante. Il faut dire que les définitions n'ont pas cours dans ce livre, tant s'y mêlent avec puissance les contradictions de l'existence: L'attachement et l'indépendance, l'impatience des voyages et la saveur de l'ennui , notre tout et son contraire réappris et vérifiés grâce au souffle tranquille d’Ubac dont on se surprend à souhaiter pour nous-mêmes la protection tranquille et ineffable.
Que l'on soit ou non converti au compagnonnage des animaux fidèles, combattre l’émotion à la lecture de « son odeur après la pluie" est une bataille perdue d’avance, mais le style de l'auteur est là pour nous la rendre légère et délicieuse, avec une écriture qui ne craint ni la rigueur du style ni la douceur du romantisme, et se fraye un chemin profond, sans jamais cesser de gambader du côté de l'humour et de la fantaisie.
Quel régal une nouvelle fois après ses deux précédents romans! Les couleurs sublimes de la Provence, un chat futé qui distille sa philosophie à qui sait l'entendre, un rapace sur les traces des légendes de l'Est, des personnages croqués avec tendresse et pudeur, remplis de doutes mais toujours en action, et dont la vie pleine de surprises et rebondissements nous inspire et nous enchante. Une fois de plus, et même encore plus ( si c'est possible !) notre cœur bat la chamade pour l'écriture de cet auteur qui semble avoir rassemblé là tous les ingrédients de son talent!! On adore!
"Une morgue peut être un lieu vivant" comme le montre ce bon roman de A.K.Turner.
A la suite de la mystérieuse disparition d'un corps, deux jeunes femmes aux personnalités affirmées, que tout oppose, sont amenées à collaborer malgré leur méfiance réciproque. L'empathie de l'une et le professionnalisme obsessionnel de l'autre aident à s'affranchir des difficultés, même si toute les deux portent une blessure intime.
Avec son intrigue prenante, ses héroïnes pétries d'humanité et l'insoutenable suspens final, A.K.Turner offre un très agréable moment de lecture.
Un roman pétri d'étrange et de mystère qui, en mêlant histoire et antique magie, captive son lecteur pris au piège entre traque fatale, complot, expériences interdites et rite démoniaque. Épatant !
Sans originalité, il s’agit d’une histoire de vengeance dans un univers fantastique assez classique. Le « héros » Alwyn, est un orphelin élevé par des bandits dont le chef fait office de père. Il vit dans un monde en guerre dont une prophétie prévoit la fin et dans lequel la religion tient une place primordiale. C’est pourtant avec ce matériau que l’auteur, même s’il n’évite pas quelques clichés, arrive à capter le lecteur.
D’abord son Alwyn est plus complexe qu’il ne semble : son ambivalence en fait une figure plus proche de l’anti-héros que du héros « classique ». Son évolution psychologique est intéressante, qui le fait peu à peu passer d’une volonté de vengeance à autre chose de moins défini, par sa rencontre avec la fascinante et charismatique Dame Évadine. Car Anthony Ryan excelle à dépeindre des personnages secondaires variés, souvent intrigants par leur mystère ou leur personnalité, comme une sorte de contrepoint au personnage principal. Enfin, il possède un vrai talent pour décrire les scènes de combats donnant aux affrontements un réalisme souvent crû.
Un bon début de saga qui remplit son rôle de lecture d’évasion et dont le rythme, d’abord assez lent, accélère pour un final à suspens.
Qui mène la danse? Naples ou Paris? Elio, l'orphelin devenu ténor virtuose? ou Mademoiselle Renoult, la répétitrice de génie? Un magnifique roman aux personnages flamboyants et au style virevoltant ! Adoré !!
RAMP est le genre de livre qui vous kidnappe dès les premiers mots. M, l'héroïne, le genre de personnage qui vous attrape et dont on n'arrive plus à se détacher jusqu'au dernier chapitre. Le genre de petite fille qui explique que les étoiles sont en fait "des petits clous de 0,69 avec lesquels le Grand Menuisier a tout suspendu au ciel". Il faut dire que son père est représentant en quincaillerie et qu'il sillonne les routes du Chili avec elle pour vendre sa marchandise, tandis que sa mère, un peu absente, exclue des tournées, la croit sagement assise en classe avec ses camarades d'école... Emboîter le pas de M c'est emprunter un chemin lumineux, comprendre un langage unique de drôlerie et poésie, et déchiffrer le monde, ses petites joies intenses, ses mystères et ses fantômes d'une façon inédite et inoubliable. Irrésistible !
On a aimé :
le récit trépidant dans lequel trahisons, surprises et rebondissements n'offrent pas beaucoup de répit au lecteur.
Le personnage du chef, charismatique et implacable.
La magie spécifique des poudremages, véritablement décoiffante.
Un récit futuriste aux ressorts classiques dans une société hyper technologique où le matriarcat triomphe.Un monde à l'opposé du notre où les "minorités" ostracisées sont là devenues la norme.
Le ton est ironique, les dialogues assez "série B" et les préoccupations environnementales bien actuelles.
Pascal.