Julian a volontairement troqué son job lucratif à la City contre une librairie dans une petite station balnéaire de la côte est anglaise. Mais à peine est-il installé qu'un visiteur surgi de nulle part vient bouleverser sa nouvelle vie : Edward, immigré polonais habitant la vaste demeure en bordure de la ville, semble en savoir beaucoup sur sa famille, et porter trop d'intérêt à la bonne marche de son entreprise.
Lorsqu'une lettre parvient entre les mains d'un haut gradé des Services, l'avertissant qu'une taupe organiserait la fuite d'informations confidentielles, son enquête le conduit jusqu'à cette paisible localité du Norfolk.
Dans L'Espion qui aimait les livres, John le Carré révèle les affres et les doutes des agents secrets, dans l'exercice de leur fonction comme derrière les portes closes de leur foyer. Par-dessus tout, il dénonce comme jamais auparavant les faiblesses du Renseignement britannique. Un roman passionnant, point d'orgue d'une oeuvre grandiose.
Un agent du renseignement disparaît après une opération catastrophique de récupération d'otages en Somalie. Deux journalistes d'investigation meurent accidentellement alors qu'ils enquêtaient sur l'assassinat d'un couple de touristes dans l'Atlas marocain. À la croisée des deux affaires, l'agent, devenu clandestin, s'associe à un producteur de documentaires utilisé par les services français et à une psychologue d'origine israélienne pour braquer des fonds colossaux circulant entre des narcotrafiquants d'Amérique latine et des Pasdaran iraniens. À quoi l'argent de ce hold-up est-il destiné ? La question, au coeur de l'intrigue, se double d'une réflexion sur le rôle de la manipulation dans cet univers parallèle qu'est le monde cloisonné du renseignement. De Paris à la Somalie, de l'Afrique à l'Islande et, pour finir, au Groenland, les trois protagonistes triomphent de maints obstacles, dont le moindre n'est pas la trahison, avant de confronter le lecteur à un dénouement qui fait la part belle au facteur humain.
Nicholaï Hel est l'assassin le plus doué de son époque et l'homme le plus recherché du monde. Son secret réside dans sa détermination à atteindre une forme rare d'excellence personnelle : le shibumi. Après avoir été élevé dans le Japon de l'après-guerre et initié à l'art subtil du go, il est désormais retiré dans sa forteresse du Pays basque. Il se retrouve alors traqué par une organisation internationale de terreur et d'anéantissement - la Mother Company - et doit se préparer à un ultime affrontement.
Shibumi, le chef-d'oeuvre de Trevanian, est un formidable roman d'espionnage et une critique acerbe de l'Amérique. Avec, toujours, l'intelligence et l'humour noir qui sont la marque de fabrique de cet auteur exceptionnel.
Les infiltrés.
1941, l'Europe est occupée par l'Allemagne nazie. Lorsque le jeune Paul-Émile, âgé de vingt ans, quitte Paris pour Londres, il espère pouvoir donner un modeste coup de main à la résistance française. Il est loin d'imaginer qu'il va être recruté par les services secrets britanniques et rejoindre le SOE (Special Operations Executive), une branche clandestine chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement dans la France occupée.
Au sein du SOE, Paul-Émile est incorporé à un groupe de Français. Ils sont formés aux actions de commando puis envoyés en France. Les premières missions sont un succès. Mais un officier du contre-espionnage allemand est bien décidé à mettre un terme à leurs agissements.
À la fois roman d'espionnage au suspense haletant et document historique, Les Derniers Jours de nos pères est l'un des premiers récits à lever le voile sur l'histoire vraie du SOE dont l'existence a longtemps été tenue secrète.
Londres, été 2018. Nat, ex-recruteur d'agents doubles soviétiques pour les services secrets britanniques, est désormais un quinquagénaire au placard. Sa vie n'a rien d'exaltant, malgré le soutien inconditionnel de Prue, son épouse, et de Florence, sa jeune et brillante collègue qui surveille les agissements d'un oligarque ukrainien. Chaque lundi soir dans son club, il affronte au badminton - sa passion - un nouveau venu, un certain Ed, grand gaillard déconcertant et farouche détracteur du Brexit...
La première enquête de Gabrielle Kaplan.
INÉDIT.
Casablanca, 1951. Gabrielle Kaplan, détective privée téméraire et pétillante, se voit confier une affaire a priori banale : récupérer des documents chez la femme d'un riche industriel en plein divorce. Pourtant, une fois ces documents remis, des meurtres s'enchaînent et Kaplan est traquée par des barbouzes de tout poil. CIA, truands corses et hommes politiques du protectorat s'entrecroisent dans ce Maroc d'après-guerre qui commence à rêver d'indépendance...
Melvina Mestre a grandi à Casablanca. Elle a effectué toute sa carrière dans les médias et travaille depuis 2000 à France Télévisions. Crépuscule à Casablanca est son premier roman, et le début d'une épatante série très documentée mêlant enquêtes policières et espionnage dans le Maroc des années 50.
1914. Un petit groupe d'anarchistes se disperse pour jeter des bombes contre plusieurs bâtiments publics parisiens, revendiquant la libération d'un des leurs.
Mais à la dernière minute, Arthur dit L'Alchimiste change de cible et un restaurant bourgeois explose.
L'attentat fait sept victimes. Au sein de la cellule anarchiste, cette initiative a un goût de trahison.
L'opinion publique s'embrase, le gouvernement est sous pression. Fabre, commissaire de police, est tenu de trouver des coupables. Jeune journaliste aux rêves de grandeur, Eugène entend mener son enquête parallèle, quitte à prendre des risques inconsidérés.
Mais bientôt les deux hommes perçoivent derrière l'affaire des influences qui dépassent les anarchistes.
Et si ces derniers n'étaient que des hommes de paille, manipulés par bien plus puissants qu'eux ? Vers quel bourbier ces deux enquêteurs s'avancent-ils ?
Entre traque, complot, manigances et agents doubles, ce premier roman mené de main de maître nous fait respirer le parfum d'une époque qui vacille au bord du gouffre.
Alors qu'il coule une retraite tranquille, Peter Guillam, ex membre au service de Sa Majesté est rattrapé par une ancienne affaire d'espionnage. Interrogé par les nouveaux maîtres du Service, une génération qui n'a que faire des luttes menées jadis par les Occidentaux contre le bloc communiste, que peut dire Guillam pour sa défense ? Les intérêts supérieurs des années 1960 sont-ils audibles aujourd'hui ? Deux conceptions du renseignement s'affrontent.
Le 22 juin 1941, sous le nom de code Opération Barbarossa, l'armée d'Hitler pénètre en URSS par le territoire défini par Himmler comme le maillon faible : l'Ukraine. L'espion soviétique Isayev, infiltré chez les nazis sous l'identité de Stierlitz, a pour mission de semer la zizanie entre les extrémistes ukrainiens nationalistes qui se déchirent pour le pouvoir depuis les années 1920 et prêts à collaborer avec Hitler. A cette occasion, le roman dépeint avec des détails saisissants Bandera, Choukhevitch et l'ataman Skoropadski, ancien dictateur ukrainien adoubé par les Allemands en 1917.
De son côté, Hannah Prokoptchuk, brillante architecte ukrainienne invitée par Le Corbusier et cousine de Stierlitz, séjourne à Paris pour des projets professionnels, mais, la ville étant occupée par les forces nazies, elle souhaite rentrer chez elle. Elle tente par tous les moyens de rejoindre ses enfants restés en Pologne avec son mari dont elle est séparée. Désespérée, elle accepte à contre coeur de collaborer à la conception de bâtiments des camps de concentration en Ukraine. D'autres destins tragiques défilent dans le roman où l'héroïsme côtoie l'avilissement, l'horreur la tendresse avec une constante humanité.
« La famille Dancer est une bobine dont le fil est fait d'innombrables mensonges. » Ce sont trois agents du renseignement américain qui ont traversé le XXe siècle. John Dancer fut le premier espion américain qui vécut de façon intime la révolution bolchevique. Son fils Allen, après une guerre héroïque, devint un des piliers de la CIA. Et puis il y eut Jessie, le petit-fils révolté. Trois générations d'espions, en secret, ont tiré les ficelles de la guerre froide. De la Révolution russe au Vietnam, en passant par la baie des cochons, leurs manigances ont ébranlé le monde, attisé les tensions, orienté les politiques américaine et soviétique. Pour cela, ils disposaient d'un atout maître, qu'ils appelaient entre eux « Le magicien ». Pour le protéger, ils étaient prêts à tout...
« Une perle extrêmement rare, un écrivain-né, sachant faire parler ses personnages, lucide et humain. » Howard Fast Dan Sherman a publié aux Etats-Unis une dizaine de romans d'espionnage. Une Dynastie d'espions a rencontré un large succès international et mérite sa place au panthéon des grands romans de la guerre froide.
« Un scénario à suspense qui ne suit pas les chemins attendus. Les fans de Le Carré apprécieront le regard de Ben-David sur les coulisses des coups sanctionnés par le gouvernement et la tension entre la loyauté à la chaîne de commandement et la dissidence. » Publishers Weekly Limogé du Mossad, Ronen disparaît des radars après l'échec d'une mission contre un dirigeant du Hezbollah, responsable d'attentats-suicides en Israël. La femme de Ronen - elle-même une ancienne du service - décide de contacter son ancien commandant, Gadi, pour le retrouver et l'arrêter avant qu'il ne commette l'irréparable, pour lui et pour son pays. C'est le début d'une course contre la montre entre Tel-Aviv et Beyrouth, d'une confrontation physique et morale entre les deux hommes qui va déboucher sur un profond dilemme.Aussi fascinant par son intensité psychologique que par l'immersion ultra-réaliste dans le quotidien des membres du Mossad, Duel à Beyrouth nous fait pénétrer dans un monde controversé mais méconnu. Un thriller implacable, mêlant espionnage et politique. Mishka Ben-David a fait partie du Mossad pendant une douzaine d'années. Il est aujourd'hui un romancier acclamé dans son pays et dans le monde anglo-saxon. Duel à Beyrouth est son premier ouvrage publié en France.
Traduit de l'anglais par Éric Moreau
En pleine Guerre froide, le Service, organe obscur des renseignements britanniques, décide d'enquêter sur ce qui se trame en Allemagne de l'Est. Les Soviétiques seraient sur le point d'installer une rampe de missiles à portée de l'Ouest... Une nouvelle crise internationale en découlerait inévitablement. Le Service serait-il dupe d'un miroir aux alouettes ? L'Angleterre serait-elle au coeur du grand jeu mondial de l'espionnage ?
Octobre 2017. Daesh perd du terrain. Un mystérieux cacique de l'organisation islamiste contacte les services français et déclare vouloir faire défection. Victoire Le Lidec, jeune analyste de la Direction générale de la sécurité extérieure, déçue par les perspectives de carrière qui lui sont offertes, décide de frapper fort. Son objectif:instrumentaliser le recrutement de ce transfuge pour monter sa propre opération de contre-terrorisme. Personne au sein de sa hiérarchie n'y croit, jugeant le projet trop complexe.Seul recours pour Victoire:manipuler son ancien instructeur, Nikolaï Kozel, ex-légionnaire et légende vivante de la Boîte, qui maîtrise comme personne le métier d'officier traitant. Kozel n'est pas en bonne posture:le contre-espionnage français le soupçonne de compromission avec une puissance étrangère. Sa fragilité sera-t-elle un atout pour Victoire, ou un obstacle? Car l'espionnage, c'est avant tout une aff aire d'hommes... et de femmes.
Un roman haletant signé par un maître du roman d'espionnage.
« Encore aujourd'hui, en juin 2027, alors que je prépare le bac dans mon lycée breton, je pense souvent, presque tout le temps en fait, à ce que j'ai vécu cette année-là, l'année de mes onze ans. Ce que... nous... avons vécu : on ne se retrouve pas seul dans une histoire comme celle-ci, en général. Il y avait au moins deux autres protagonistes : Augustin et Gaspard, sans qui rien ne serait arrivé, ça va de soi... » Des années après, Gabrielle, la narratrice de L'énigme Chad Cooper, n'en est toujours pas revenue : de sa rencontre avec cette paire de garçons de son âge, a priori sans rapport l'un avec l'autre... de leur vie familiale pour le moins compliquée, de leur passé plein de mystères... et de toutes les aventures qui ont suivi. Quand tout commence, il y a des énigmes à résoudre et des dangers à affronter, tous les trois ensemble, soudés, comme une équipe d'agents secrets. Car Gabrielle, Augustin et Gaspard doivent déjouer les plans de la CIA, la vraie, échapper à la menace de redoutables gangsters, aussi, et accomplir un long périple à travers les États-Unis, pour essayer de répondre, enfin, à ces questions tellement essentielles pour eux : qui est donc Chad Cooper ? Et surtout pourquoi donc, lui et sa femme, n'ont-ils jamais essayé, malgré les liens qui les unissent, de retrouver les deux garçons
Paru un an avant L'espion qui venait du froid, le roman d'espionnage qui a inventé le genre.
À Londres, Harry Palmer, obscur agent du contre-espionnage, enquête sur l'enlèvement et le lavage de cerveau d'un célèbre biochimiste britannique... Sa mission se révèle bien plus périlleuse encore qu'il ne l'a imaginée... surtout qu'il doit en découdre avec sa propre bureaucratie et s'affranchir de certaines règles.
Son enquête le mènera au Liban, sur un atoll du Pacifique et même semble-t-il, au-delà du rideau de fer.
Mais est-on jamais sûr de rien dans ce métier, surtout en pleine Guerre Froide ?
Considéré comme le canon du roman d'espionnage contemporain, ce roman a été porté à l'écran en 1965, avec Michael Caine dans le rôle principal. En 2022, la chaîne ITV diffuse The Ipcress File, une série adaptée de ce classique avec Joe Cole (Peaky Blinders) dans le rôle d'Harry Palmer et Tom Hollander (Mission impossible : Rogue Nation).
Avril 1921. Après trois ans de guerre civile, alors que la famine fait rage en Russie bolchévique, Lénine instaure une Nouvelle Politique Économique plus libérale (la NEP) et décide d'échapper au blocus général en échangeant diamants et bijoux du tsar et de l'aristocratie contre de la nourriture et des équipements. Devant négocier avec les bijoutiers détenteurs du marché à Paris, Londres ou Anvers, il est contraint de faire appel à des intermédiaires, bureaucrates au jeu trouble ou agents véreux. Il se heurte aussi à des émigrés de l'armée blanche aux abois qui veulent distraire les joyaux à leur profit. Un trafic juteux se met en place à Revel en Estonie. Maxime Issaïev, agent de la Tchéka et futur von Stierlitz infiltré en Allemagne nazie, est chargé de démanteler le réseau et d'arrêter les coupables. Cela le mène des bas-fonds de Moscou aux prisons estoniennes par des chemins semés d'espions internationaux et de voyous parfois au grand coeur. Éblouissante fresque de gentlemen cambrioleurs, de tueurs à gages et de révolutionnaires oeuvrant au grand rêve soviétique.
Au coeur d'un Extrême-Orient ravagé par la guerre, sur les plages du Schleswig-Holstein ou dans les salons du quartier des ambassades à Berne, se joue un duel sans répit entre l'agent secret britannique George Smiley et un agent double, l'insaisissable Karla. Plus que jamais, Smiley est déterminé à détruire la taupe...
« James Bond doit être mis dans l'état d'esprit nécessaire pour accueillir la mort que j'ai prévue pour lui.
- Qu'est-ce que je dois faire ?
- Déshabille-toi et mets-toi devant lui ! » 1968. James Bond est encore James Bond. Interprété à l'écran par Sean Connery qui vient de tourner On ne vit que deux fois, c'est un macho brutal et désinvolte, viril et dominateur. Le danger ne vient pas alors du politiquement correct mais encore de ces satanés rouges qui visent la destruction de l'Occident. Ian Fleming est mort quatre ans plus tôt et c'est au tour de Kingsley Amis, le père de Martin Amis, de reprendre la franchise le temps d'un roman. Et quel roman ! Ce James Bond contre le colonel Sun, culte en diable, commence par le kidnapping de M, chef des services secrets britanniques. Lancé à sa recherche, notre irrésistible agent va se retrouver seul entre les services secrets russes et l'armée populaire chinoise. Heureusement, une ravissante jeune Grecque, Ariane Alexandrou, va l'aider dans sa mission. Mais peut-on vraiment lui faire confiance ? Bientôt, Bond se retrouve face à un méchant d'anthologie : le diabolique colonel Sun Liang-tan, digne descendant de Fu Manchu.
Le premier barreau se détacha. Au même moment, une vingtaine de rats porteurs des germes de la peste avancèrent en couinant. Malko saisit le barreau et le brandit. Les rats ne reculèrent pas. S'ils attaquaient tous ensemble, c'était fini. On voyait leur petite gueule rose s'ouvrir et se fermer.
- Ils ont faim... dit Felipe.
Un détournement d'avion a lieu entre Washington et Kingston, au cours duquel les pirates de l'air s'emparent d'une mallette très importante détenue par un militaire américain, le major Lance.
Malko est " intercepté " au cours d'un voyage par un agent de la CIA qui lui indique qu'il doit se rendre immédiatement au Mexique pour une mission d'une importance capitale. Malko se déroute et se rend au Mexique, où il rencontre le général Higgins. Celui-ci lui apprend qu'au cours d'un détournement d'avion six petits flacons contenant la plus puissante arme bactériologique au monde ont été volés par les pirates de l'air. Cette arme bactériologique s'appelle le CX-3 et a été créée par les États-Unis.
Une goutte permet de tuer tous les habitants d'une grande ville.
Ce serait agréable que vous n'ayez rien sous votre robe, dit Malko.
- Mais je n'ai rien,répondit Linda avec simplicité. Il n'eut pas le loisir de se réjouir. Le rideau qui se reflétait dans une glace en face de lui, venait de bouger : quelqu'un était derrière.
Malko était désarmé et l'inconnu dissimulé ne pouvait avoir qu'un but : le tuer.
Malko arrive à Rio sous la couverture de vice-consul des États-Unis. Il rencontre Alvaro Cunha, propriétaire d'une mine de manganèse, de vendre le terrain contenant le gisement à une société contrôlée par la CIA. Frank Gunder, chef de l'antenne de la CIA à Rio, soupçonne Cunha de faire lanterner les négociateurs dans l'attente d'une vente à un autre candidat, soutenu par l'Union soviétique ou un autre pays du camp occidental. L'affaire est urgente car la fille de Cunha, Linda, va se marier avec Axel von Ritersdorf, et que s'il meurt, sa fille héritera de ses biens et pourra vendre la mine de manganèse à qui elle veut.
Le colonel Kolaski reçut à six heures et demie la réponse au rapport qu'il avait fait parvenir au chef du FSB, Alexander Bortnikov, dans une enveloppe cachetée fermée par le sceau personnel de Bortnikov.
La réponse était très concise.
" Ce problème doit être réglé. Transmettez à la Section VII ".
- Davai, Dmitri, lança Oleg Kazenine.
Dmitri leva le marteau et l'abattit de toutes ses forces sur le pied nu d'Anatoly Arkadin, lui brisant tous les os des trois derniers doigts de pied.
Le hurlement du jeune homme n'avait pas cessé lorsque l e marteau s'abattit une seconde fois, cette fois sur le pied droit. Oleg Kazenine s'approcha, son portable à la main.
- Tu vas appeler ce Malko Linge, l'enculé qui a voulu me baiser. Ou on te brise tous les os. Lui dire que tu l'attends. Une voix neutre sortit du portable et annonça :
- Hôtel Ritz Carlton. À qui voulez-vous parler ?
- Gospodine Malko Linge. Chambre 628, bredouilla Anatoly Arkadin.
Il était prêt à tout pour sauver sa vie et arrêter son supplice.
Ils voulaient simplement faire une partie de tennis. Gail et Perry, jeune couple anglais en vacances dans les Caraïbes, échangent quelques balles avec d'autres vacanciers, les Dima, une banale famille russe. Invités à leur soirée, ils deviennent malgré eux des émissaires de la mafia. Les services secrets anglais sont à leurs trousses. Pour s'en sortir, Perry n'a qu'une solution : devenir espion.
C'était une réunion secrète qui se tenait dans le petit bâtiment à la façade jaune abritant les quartiers du quatorième Dalaï-Lama, Tenzin Gyatso, soixante-douze ans, titulaire du titre depuis 1939. Y participaient une vingtaine de « sages », des lamas âgés, sa garde rapprochée auprès de qui il prenait conseil mais aussi dont il avait besoin pour toutes les décisions importantes concernant la direction des affaires politiques ou spirituelles.
Le Dalaï-Lama, installé dans un fauteuil surélevé, car personne ne devait avoir la tête plus haut que la sienne, attaqua de sa voix bien posée :
Notre frère la lama Chaclok m'a annoncé ce matin une merveilleuse nouvelle : Shamar Situ est arrivé tout à l'heure à Mac Leod Ganj.
Un avion transportant trois membres de la CIA et de la DEA s'écrase en Colombie. Ils sont faits prisonniers par les FARC.
Dans le cadre d'une « défection » d'un cadre haut placé des FARC, une opération de libération, intitulée « Wild Geese » tentée par la CIA échoue piteusement et entraîne la mort d'un agent américain, John Stanford.
Malko est contacté par « Pablo », un envoyé d'un chef FARC, Fabian Ramirez, qui lui propose d'échanger les otages américains contre des prisonniers FARC emprisonnés. Malko rapporte la conversation à Eric Kroll et lui suggère le plan suivant : sous l'égide de Frank Capistrano, conseiller spécial du président des États-Unis, les prisonniers seront libérés dans le cadre d'une fausse tentative d'évasion puis échangés contre les otages. Le président Uribe, chef de l'État, devra être contacté par le président Bush et devra accepter le plan.