« On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce.
C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur.
Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité ».
Angelo Rinaldi
Philippe Lançon était dans les locaux de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Sa mâchoire est emportée par les balles des frères Kouachi. La veille au soir, il assiste à la représentation de La Nuit des Rois de Shakespeare. Il a pris ses billets pour les Etats-Unis où il donnera des cours de littérature à Princeton et rejoindra sa nouvelle compagne. Le matin du 7 janvier, Houellebecq est interviewé sur France Inter pour la parution de Soumission ; Lançon, qui a écrit un papier élogieux dans Libé, écoute en faisant sa gymnastique sur un tapis qu'il a rapporté d'Irak en 1991, deux jours avant les bombardements américains. À la conférence de Charlie Hebdo, tout le monde parle de Houellebecq, puis des banlieues, quand les tueurs arrivent. Philippe Lançon ne cherche pas à expliquer l'attentat. Il écrit sans pathos, sans complaisance pour lui-même, ce qui n'empêche pas l'émotion et la profondeur (sur la mémoire, la perception d'une vie). L'avant et le pendant sont d'une très grande intensité, la scène de l'attaque est extrêmement saisissante. Dans ce livre de survie, Philippe Lançon s'attache à décrire sa vie qui bascule, lui qui, défiguré, reçoit « une blessure de guerre » dans un pays « en paix ». Il raconte ce jour où le temps s'est arrêté, les longs mois de convalescence et les dix-sept opérations qui lui ont permis de retrouver le bas de son visage, la reconstruction d'une vie sociale, professionnelle, à lui qui n'est désormais plus le même homme.
En 2009, Florence Aubenas part pour Caen et s'inscrit au chômage, avec un bac pour tout bagage et sans révéler qu'elle est journaliste. À Pôle Emploi, on lui propose de saisir sa chance : devenir agent de propreté dans des entreprises. Le Quai de Ouistreham est le récit saisissant de cette plongée dans le monde de la précarité. Un monde où on ne trouve plus d'emploi, mais des « heures ».
« Depuis tant d'années, je tourne en rond dans ma cage, mes rêves sont peuplés de meurtre et de vengeance. Jusqu'au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l'enfermer dans un livre. » Séduite à l'âge de quatorze ans par un célèbre écrivain quinquagénaire, Vanessa Springora dépeint, trois décennies plus tard, l'emprise qui fut exercée sur elle et la trace durable de cette relation tout au long de sa vie de femme. Au-delà de son histoire intime, elle questionne dans ce récit les dérives d'une époque et d'un microcosme littéraire aveuglé par le talent et la notoriété.Un livre phénomène traduit dans vingt-deux langues et actuellement en cours d'adaptation cinématographique.D'une précision implacable, Le Consentement éclaire d'une lumière crue et glaçante cette zone grise dans laquelle se trouve un être sous emprise. L'Obs.Un conte noir des années soixante-dix. Un conte vrai. Transfuge.GRAND PRIX DES LECTRICES ELLE DOCUMENT.PRIX JEAN-JACQUES ROUSSEAU.
Mai 2006. Pour l'INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, face caméra, Simone Veil déroule le film de sa vie. Le soleil de Nice, une famille unie, républicaine et laïque, l'insouciance, la guerre, l'Occupation... Et, le 13 avril 1944, le convoi 71 à destination d'Auschwitz avec sa mère et sa soeur.C'est la première fois qu'avec une grande liberté Simone Veil raconte le froid, la faim, les humiliations, les camarades, le rapport entre les hommes et les femmes, ses dix-huit mois dans les camps, mais aussi le retour, les nouvelles humiliations, son engagement pour la mémoire. Seul l'espoir que la Shoah ne sera pas oubliée apaise la douleur.Un texte inédit, un témoignage pour l'histoire, un récit bouleversant.
Depuis Les Cercueils de zinc et La Supplication, Svetlana Alexievitch est la seule à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu'a été l'URSS, la seule à écrire la petite histoire d'une grande utopie. Mais elle est avant tout un écrivain, un grand écrivain. Ce magnifique requiem utilise une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés.
Pierre Rabhi a vingt ans à la fin des années 1950, lorsqu'il décide de se soustraire, par un retour à la terre, à la civilisation hors sol qu'ont commencé à dessiner sous ses yeux ce que l'on nommera plus tard les Trente Glorieuses. En France, il contemple un triste spectacle : aux champs comme à l'usine, l'homme est invité à accepter une forme d'anéantissement personnel à seule fin que tourne la machine économique. L'économie ? Au lieu de gérer et répartir les ressources communes à l'humanité en déployant une vision à long terme, elle s'est contentée, dans sa recherche de croissance illimitée, d'élever la prédation au rang de science. Le lien filial et viscéral avec la nature est rompu ; elle n'est plus qu'un gisement de ressources à exploiter - et à épuiser. Au fil des expériences de vie qui émaillent ce récit s'est imposée à Pierre Rabhi une évidence : seul le choix de la modération de nos besoins et désirs, le choix d'une sobriété libératrice et volontairement consentie, permettra de rompre avec cet ordre anthropophage appelé "mondialisation". Ainsi pourrons-nous remettre l'humain et la nature au coeur de nos préoccupations, et redonner enfin au monde légèreté et saveur. Sans exaltation, il livre une vision entière, exprimée avec un constant souci de précision et de limpidité.
Comme moi, plusieurs dizaines de femmes ont cru que l'époque rendait caduque notre condamnation au silence et possible celle de notre agresseur, l'un des hommes les plus connus de France.
Ça n'est pas ce qui s'est passé. On a été classées sans suite. Mais nos bulles de solitude ont éclaté. On s'est rencontrées, racontées, soutenues. On s'est fait la courte échelle pour surmonter les murs de découragement.
On a parlé plus haut, plus nombreuses.
H. D.
Edgar Morin nous offre le témoignage inestimable d'un siècle de vie, et de tous ses apprentissages face à la complexité humaine.
Cinquante-sept ans chez Gallimard et trente-cinq ans d'enseignement et de recherche, plus de mille livres édités, sept volumes des Lieux de mémoire, quarante ans à la tête du Débat, en faut-il davantage pour justifier mon titre ?Je me suis souvent défini comme marginal central. Marginal, parce que je n'ai pas été un universitaire classique, ni un éditeur professionnel, ni un historien typique, ni un écrivain authentique. Encore qu'un peu tout cela.Central cependant, parce que beaucoup des auteurs, beaucoup des idées d'une des époques les plus effervescentes et créatrices de la France contemporaine sont passés par mon petit bureau du premier étage de la rue Sébastien-Bottin, devenue Gaston-Gallimard.C'est ce vu et vécu dont, avant de disparaître, j'ai voulu laisser la trace. Les auteurs, les idées, l'époque. En mémorialiste et en historien.P. N.
La Révolte est un récit mené à la première personne : celui d'un jeune homme, Sergueï Soloviev, topographe de formation, qui n'aspirait qu'à vivre libre, en harmonie avec la vaste nature russe, et à se consacrer à sa passion pour les cartes de géographie. Mais comme de nombreux autres, cet homme est rattrapé par la guerre mondiale, puis par les répressions staliniennes. Engagé dans l'armée de Vlassov, emprisonné dans un camp de concentration nazi, puis réfugié dans la Belgique d'après-guerre, Sergueï Soloviev décide de rentrer en URSS pour retrouver sa famille et sera déporté au Goulag.
Il est à l'origine du légendaire soulèvement des prisonniers dans le camp de Norilsk en 1953.
Devant le peu de documents à disposition, l'auteur Nikolaï Kononov a dû « devenir Sergueï Soloviev » : il écrit à la première personne, du point de vue de Soloviev, ce qui donne au récit une extraordinaire puissance d'évocation.
Le roman documentaire de Nicolas Kononov met en lumière le destin d'un nouveau héros de l'époque soviétique ; il montre son immense aspiration à la liberté dans un pays qui en était privé.
«La raison principale de mon épuisement moral, c'était la conscience que mes camarades et moi combattions dans ce pays pour un gouvernement corrompu et détesté par ses propres citoyens, pour un peuple qui avait perdu son droit à la souveraineté, et que nous aidions une armée totalement inapte. J'avais besoin de savoir de quel côté je me battais et quelles valeurs je défendais.» Ancien mercenaire de la compagnie Wagner, société militaire clandestine et secrète au service des intérêts de la Russie partout dans le monde, Marat Gabidullin sort de l'ombre pour révéler l'envers du décor et dénoncer les mensonges du gouvernement russe. Soldat fantôme, il est envoyé en première ligne au Donbass en 2015, puis contre l'État islamique en Syrie en 2016-2017, sans que jamais l'existence de l'armée Wagner soit officiellement reconnue. Il livre un récit brut et sans concession qui ne cache rien des horreurs de la guerre et des manipulations de Vladimir Poutine.
En langage clair, Aïe, mes aïeux signifie que nous sommes un maillon dans la chaîne des générations et que nous avons parfois, curieusement à « payer les dettes » du passé de nos aïeux. C'est une sorte de « loyauté invisible » qui nous pousse à répéter, que nous le voulions ou pas, que nous le sachions ou pas, des situations agréables ou des événements douloureux. Nous sommes moins libres que nous le croyons, mais nous avons la possibilité de reconquérir notre liberté et de sortir du destin répétitif de notre histoire, en comprenant les liens complexes qui se sont tissés dans notre famille.
Ce livre passionnant et truffé d'exemples s'inscrit parmi les grandes recherches en psychothérapie intégrative. Il met particulièrement en évidence les liens transgénérationnels, le syndrome d'anniversaire, le non-dit secret et sa transformation en un impensé dévastateur.
Cette nouvelle édition, actualisée et réorganisée, est accessible à tous.
Ce livre terrible a connu un retentissement considérable en France et dans toute l'Europe. Ce que raconte cette jeune fille sensible et intelligente, qui, moins de deux ans après avoir fumé son premier «joint», se prostitue à la sortie de l'école pour gagner de quoi payer sa dose quotidienne d'héroïne, et la confession douloureuse de la mère font de Christiane F. un livre sans exemple. Il nous apprend beaucoup de choses, non seulement sur la drogue et le désespoir, mais aussi sur la détérioration du monde aujourd'hui.
Cachée sous la Venise des cartes postales, il existe une Venise inconnue, celle des églises jamais ouvertes. Jean-Paul Kauffmann a déverrouillé ces portes solidement cadenassées, un monde impénétrable où dorment des chefs-d'oeuvre. Ce récit, conduit à la manière d'une enquête policière, raconte les embûches pour se faire ouvrir ces édifices. Enfant, l'auteur servait la messe dans une église d'Ille-et-Vilaine. Il s'y ennuyait souvent, mais c'est dans ce sanctuaire qu'est née la passion de dévoiler le secret de la chose défendue. Il poursuit cet exercice de déchiffrement à Venise, la ville de la mémoire heureuse, pourtant attaquée sans relâche par le tourisme mondialisé. Pendant des mois, il arpente une Venise hors champ, et y trouve aussi ce qu'il ne cherchait pas. Venise à double tour est un livre sur le bonheur de voir et la jubilation dispensée par la ville qui exalte les cinq sens. On y croise entre autres Jacques Lacan, Hugo Pratt, une belle restauratrice de tableaux, une guide touristique souveraine, un Cerf blanc, le propriétaire d'un vignoble vénitien et un Grand Vicaire, maître de l'esquive.
Quadri-amputé à 26 ans, qui aurait pu imaginer que je réaliserai mes rêves les plus fous ? Traverser la Manche ou relier les cinq continents à la nage, venir à bout du Dakar, le Rallye-Raid le plus éprouvant au monde, sauter en parachute, faire de la plongée sous-marine... Ou tout simplement me brosser les dents !Certains événements obligent à repenser notre vie, notre relation aux autres, à définir de nouveaux objectifs et à s'offrir d'autres chances. Pour que nos rêves deviennent réalité, que le changement puisse opérer, il nous faut jeter toutes nos forces dans la bataille et surtout rêver grand. Chaque jour échafauder les plus improbables défis et oser d'autres plus petits. Pour cela, écoutez votre voix intérieure et votre instinct !En treize chapitres, je ne propose ni modèle, ni vérité, ni recette miracle, juste quelques clés. Treize, le chiffre redouté. Tout un symbole pour conjurer le sort, aller contre les préjugés et ne jamais se laisser dicter ses pensées.
Née à Paris en juin 1925, de parents polonais, Julia Wallach a dix-sept ans quand elle est arrêtée avec son père sur dénonciation d'une voisine, en 1943, puis déportée de Drancy vers Auschwitz-Birkenau. Julia connaît la faim, le froid, les coups, la maladie et côtoie la mort dans un quotidien défiguré qu'elle nous transmet courageusement.
Vient la marche de la mort à travers la Pologne et l'Allemagne enneigées : pendant quatre mois, sans plus rien à manger, ils avancent. En avril 1945, avec quelques femmes, Julia trouve encore la force de s'enfuir...
Elle qui a survécu au typhus et aux sélections va reconstruire sa vie pas à pas, tomber amoureuse et fonder une famille dont les photos ornent les murs de cet appartement qu'elle n'a ensuite plus quitté. Son livre est le récit d'une longue marche vers la vie, ponctué d'éclats de rire et de colère, drapé, avec une élégance sans faille, dans la force de caractère qui n'a jamais cessé de l'animer.
À propos des autrices Dans cet inoubliable récit, Julia Wallach témoigne de la vie des camps, en complicité littéraire et affectueuse avec Pauline Guéna, romancière, essayiste et scénariste, ayant obtenu le Grand prix des lectrices de ELLE-document pour L'Amérique des écrivains, avec Guillaume Binet.
« Un livre qui doit être lu par tous, surtout les plus jeunes. » La Grande Librairie, François Busnel « Un témoignage inédit sur la déportation, Auschwitz, la Shoah. » Le Soir « Dans ce récit poignant, un des derniers témoins d'Auschwitz raconte l'horreur des camps et l'énergie de la vie. » RCF « Ces pages offrent une leçon d'optimisme. » Challenges
Zysla Wajser fuit la Pologne pour la France au début des années trente. Au début de la guerre, elle intègre la Résistance, sous le nom de Macha Ravine. Membre du Mouvement national contre le racisme, elle s'investit dans le sauvetage des enfants juifs. Le 25 septembre 1942, elle est arrêtée sur dénonciation. Après avoir été internée à la prison de la Petite Roquette puis à Fresnes, elle est envoyée à Drancy et déportée le 11 février 1943 au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Libérée par l'Armée rouge en janvier 1945, elle reste deux mois sur place à soigner les blessés aux côtés des médecins soviétiques.Dans un récit bouleversant, et avec une rare puissance d'écriture, Macha Ravine raconte tout : l'engagement politique, les actions de résistance, l'arrestation, l'emprisonnement, la déportation, les sélections de Josef Mengele, la libération et le retour. Son histoire est celle d'une femme juive, résistante et communiste, qui croit au combat collectif et à la solidarité. Des valeurs qui la sauvèrent de l'enfer nazi.
Zysla Wajser, alias Macha Ravine, est née en 1909 à Zamosc, en Pologne. À son retour de Birkenau, elle prend immédiatement des notes, pour témoigner de ce qu'elle a vécu. Elle meurt le 31 octobre 1985.Édition établie par Dimitri Manessis, docteur en histoire contemporaine, spécialiste du PCF et du Front populaire.
"Se croire capable de partager cette expérience avec les autres est une entreprise perdue d'avance." C'est dans la brûlure inapaisable de cette lucidité que Riss, directeur de la rédaction de "Charlie Hebdo", entreprend le récit intime et raisonné d'un événement tombé dans le domaine public : l'attaque terroriste du journal le 7 janvier 2015. Tentative sans illusion mais butée de se réapproprier son propre destin, de réhabiter une vie brutalement dépeuplée, ce livre qui confronte la réalité d'une expression galvaudée - "liberté d'expression" - révèle aussi un long compagnonnage avec la mort. Et nous saisit par son très singulier mélange d'humilité et de rage.
Dans la Chine ancienne, le médecin était payé lorsque ses patients étaient en bonne santé et tombait en disgrâce lorsqu'ils étaient souffrants. Tel est le principe de la médecine traditionnelle chinoise, car la prévention y occupe une place essentielle.
Cette pratique ancestrale, qui prône l'équilibre du corps et de l'esprit, envisage chaque malade dans sa globalité sans le réduire à ses symptômes, et a pour but d'aider l'organisme à puiser dans ses propres ressources afin de prévenir la maladie. Que ce soit pour améliorer notre qualité de vie et préserver notre santé ou pour prévenir le cancer et lui faire face, la médecine traditionnelle chinoise se révèle une aide précieuse.
Élise Boghossian nous en explique la philosophie et le fonctionnement. Conseils, habitudes de vie et recettes (acupuncture, phytothérapie, massages, diététique...) permettant de réduire les effets secondaires des traitements lourds, parfois invalidants, de soulager les douleurs postopératoires et de se rétablir plus rapidement complètent ce guide indispensable pour qui veut rester acteur de sa santé.
De la Terre de Feu à Istanbul, de l'île de Pâques à Londres, voici le regard sur le monde d,un témoin privilégié, celui d'un Loti reporter inattendu, parfois émerveillé par la beauté du monde, parfois lucide sur les ravages du progrès. Visions de paix avec des portraits de villes comme Damas, Bethléem ou New York,ou bien de guerre : Annam en 1883, Chine de la révolte des Boxers en 1901, tranchées de la Somme ou Venise en 14-18. Des pendus de Salonique aux enfants affamés de l'Inde, de la populaire danse des épées de Saint-Jean-de-Luz à un bal mondain à Tokyo, Loti observe avec curiosité la diversité des peuples aussi bien que les soubresauts de l'Histoire.
«J'ai perdu mes deux filles. Je le dis le coeur habité par deux sentiments que l'on croit souvent contraires:la douleur et la paix.La douleur de celle qui pleure.Et la paix de celle qui est consolée.»Comment accepter et surmonter sa peine après un deuil ou une épreuve de la vie? Comment s'autoriser à ressentir de nouveau le bonheur? Comment consoler un proche ou comment savoir prendre les mains qui nous sont tendues?À travers sa propre expérience, Anne-Dauphine Julliand nous accompagne sur le chemin de la consolation - en osant pleurer, en osant parler, en osant vivre de nouvelles joies - et nous livre un récit plein d'humanité et de délicatesse.
Gundars Kalve, riche propriétaire terrien en Lettonie ; Illia Bogdanov, ancien officier de FSB passé côté ukrainien en 2014 ; Ihor Markinkovsky, homme d'affaires ; Maria Chashka, femme politique, ou encore Maxime Lutsyk, étudiant de 19 ans qui s'est porté volontaire... Tous, et d'autres, racontent leur expérience dans cette guerre d'un autre siècle par sa violence et son intensité. Tous parlent à la fois de la situation actuelle et évoquent également l'histoire de leur pays, de cette guerre et de leur relation avec la Russie de Poutine.
Rassemblés par Lasha Otkhmezuri, qui a su gagner la confiance des témoins depuis plusieurs mois, grâce à la maitrise de 6 langues (les entretiens ont notamment été réalisés en russe, en anglais, en ukrainien et en géorgien) et à une méthode rigoureuse d'historien, ce livre offre une multitude de clés pour comprendre le conflit et ses conséquences. Bouleversement majeur pour l'Europe, perspective historique, question des possibles crimes de guerre, c'est une série d'informations et de réflexions inédites et éclairantes qu'offrent ainsi l'auteur et ses témoins.
« Le jour J arrive. Celui où l'on doit me signifier si je suis autiste, porteur du syndrome d'Asperger, ou pas. Ce 22 juin 2015 dont je me souviendrai toute ma vie. J'ai seize ans. » Malgré tous ses efforts pour s'adapter, Paul comprend en grandissant qu'il n'est pas comme les autres. Alors, quand le diagnostic tombe, il est soulagé. Il peut enfin mettre un mot sur sa différence.
Ces résultats marquent le début d'une longue bataille. Celle de l'acceptation de soi, d'abord, puis celle de la norme, de la société qui le range dans la case « handicapé ». Car être autiste Asperger ne rime pas seulement chez lui avec une mémoire extraordinaire et une passion pour les listes. Cela va de pair avec une hypersensibilité sensorielle et une souffrance psychologique.
Avec une lucidité et une sincérité désarmantes, Paul nous ouvre les portes de son monde et nous dévoile ce que c'est qu'être autiste Asperger, avec ses affres et ses joies.
À propos de l'auteur Âgé de vingt-trois ans, Paul El Kharrat s'est fait connaître du grand public grâce à son parcours exceptionnel dans l'émission Les Douze Coups de midi. De cette expérience, il a tiré son autobiographie à succès Ma 153e victoire. Passionné de culture générale et d'histoire, il est également l'auteur de Crimes et mystères de Paris.