10 septembre 1944. Le commissaire Georges Duroy roule vers Saint-Julien-en-Vercors, dans la Drôme.
Ancien résistant, sa première mission est d'enquêter sur un crime commis dans le Vercors : une jeune fille se prénommant Marie est retrouvée violée et égorgée dans la forêt. Un meurtre barbare qui secoue tout le plateau. Marie est la fille cadette d'une famille de résistants.
Qui l'a tué ? Les Miliciens qui se vengent de la famille Valette ? Pourquoi personne ne veut parler ? Ni le père ni la mère, ni leur gendre. Personne. Dans cet abîme de questions, il fera équipe avec une jeune photographe américaine, Judith Ashton aussi joyeuse et confiante que Duroy est taciturne et rationnel.
Alors que le Vercors pleure ses morts, les résistants chassent les traîtres, miliciens, braconniers du marché noir, commerçants serviles, fonctionnaires trop fidèles à Pétain. Une fois l'affaire résolue, Duroy et Ashton devront prendre une décision : que faire des héros qui ont commis l'irréparable ?
Pourquoi déterrer les secrets de la guerre ?
1951. Il est un peu plus de quinze heures quand l'inspecteur Michel pose son vélo et entre dans une silencieuse ferme de la Drôme : un couple de retraités y a été assassiné quelques semaines plus tôt. La scène de crime est implacable : les époux Delhomme ont été tués au fusil de chasse. Et Juliette, leur fille de onze ans, s'est volatilisée.
L'inspecteur enquête et questionne : pourquoi assassiner ces paysans sans histoire ? La fillette a-t-elle été enlevée par un mystérieux rôdeur qui connaissait cette ferme isolée ?
De Crest à Grenoble, de Pigalle au Havre, et jusqu'aux couloirs d'Auschwitz, l'homme de loi devra affronter les silences entêtés des uns, la soif de rédemption des autres. Et surtout les tourments d'une guerre dont plus personne ne veut parler.
Après La Sacrifiée du Vercors, François Médéline renoue avec les vallées sauvages de la Drôme pour dépeindre bourreaux et victimes dans toute leur banalité, jusqu'à un final assourdissant.