Pleins feux sur nos chouchous !
La Brigade des cauchemars se lance dans l'exploration des souvenirs !
La clinique du sommeil n'a pas survécu au saccage de Bloom.Mais, même si celle-ci a fermé, cela n'a pas empêché Alice et Albert Angus de poursuivre leurs recherches. D'ailleurs, la nouvelle machine d'Alice est presque prête et le prototype fonctionne. La Brigade des cauchemars va pouvoir reprendre du service et explorer un nouveau type de de voyage totalement inconnu... un voyage dans les souvenirs.
Même si Tristan est lui aussi très emballé par cette nouvelle expérience, il l'est bien moins par le fait que que la nouvelle patiente de la clinique n'est autre que son amie, la mystérieuse Ariane...
Quelque chose ne tourne pas rond chez Martha, et depuis longtemps. Lorsqu'elle avait dix-sept ans, une petite bombe a explosé dans son cerveau et elle n'a plus jamais été la même. Et malgré toutes les consultations, thérapies sans fin et traitements hasardeux, elle ne sait toujours pas ce qui ne va pas... Pourquoi passe-t-elle des journées entières au fond de son lit ? Et pourquoi continue-t-elle à se mettre à dos des inconnus, et des proches, avec ses remarques cruelles et désinvoltes ?
Aujourd'hui, son mari l'a quittée et elle n'a plus nulle part où aller, si ce n'est dans la maison de son enfance, une maison bohème (délabrée) dans un quartier romantique (délabré) de Londres. Et rien d'autre à faire que retrouver sa mère, une sculptrice au talent confidentiel - et très alcoolique - et son père, un poète célèbre - bien que jamais publié... Mais comment survivre là-bas sans sa soeur dévouée, grande gueule, qui rendait tout ce chaos supportable pendant leur enfance, et qui est maintenant trop occupée ou trop fatiguée pour prendre soin d'elle ?
Peut-être qu'en repartant de zéro, Martha pourra écrire un meilleur dénouement pour son histoire ratée - ou découvrir que cette histoire n'est pas encore tout à fait terminée.
Juillet, sous le soleil brûlant de Saint-Tropez. Une troupe étrangement assortie prend ses quartiers d'été pour un colloque sur Chateaubriand et l'amour. Professeurs, romancières en herbe, académicien, écrivains à succès et Tropéziens d'adoption se retrouvent, pour le meilleur et pour le pire, à l'invitation du propriétaire du mas Horatia. Dans le village de pêcheurs le plus célèbre au monde, le huis clos littéraire résistera-t-il aux sirènes du désir, à l'ivresse des paillettes, alors que les Gilets jaunes menacent la paix ? Les folies de notre société du spectacle s'entrechoquent ; le cocktail s'annonce explosif. Sous le soleil exactement, l'été sera inoubliable... Judith Housez livre une comédie irrésistible où le souffle, la vie d'aventure et le style époustouflant de Chateaubriand s'invitent et révèlent les secrets les plus enfouis. La romancière nous fait pénétrer dans un monde fantaisiste en quête de sens, d'amour et de reconnaissance, si lointain et si proche à la fois. Une méditation facétieuse sur notre époque dont personne ne sortira le même... On ne quitte pas Saint-Tropez innocent.
En quelques pages, à la première personne, Annie Ernaux raconte une relation vécue avec un homme de trente ans de moins qu'elle. Une expérience qui la fit redevenir, l'espace de plusieurs mois, la «fille scandaleuse» de sa jeunesse. Un voyage dans le temps qui lui permit de franchir une étape décisive dans son écriture.Ce texte est une clé pour lire l'oeuvre d'Annie Ernaux - son rapport au temps et à l'écriture.
C'est un lac au Canada où, le matin, seules les femmes ont le droit de se baigner. A la faveur de ce rituel, le temps d'un été inoubliable, l'auteure renoue avec une féminité jusqu'ici contrariée.
Est-ce la beauté réparatrice de la nature ? Le lien avec ces femmes bavardant sur les rochers ? Tout ce qui lui faisait fait peur - partager un repas avec des inconnus, nager la tête sous l'eau, dire les choses et mener sa vie - semble désormais possible.
Daniel a été le premier garçon à faire une cassette à Alison.
Mais c'était il y a une éternité et Ali n'a pas pensé à lui depuis bien longtemps. Et pour cause, c'est elle qui avait pris la fuite à l'époque, laissant Dan sur le bord du chemin, sans explication.
Et voilà que son nom apparaît soudain sur le téléphone d'Ali, avec un lien vers une chanson tout droit sortie de leur passé commun.
Pendant deux exquises minutes, Ali n'est plus une adulte installée à Adélaïde, flanquée de deux adolescentes qui n'en font qu'à leur tête ; elle a seize ans, elle est à Sheffield, et elle danse dans son jean moulant. Elle ne peut s'empêcher de répondre à Dan par une autre chanson.
Et c'est ainsi que démarre une nouvelle playlist.
Ali et Dan s'échangent des morceaux - des vieux, des nouveaux - par-delà les océans et les fuseaux horaires, par-delà une vie entière d'expériences différentes. Et puis l'un d'eux enfreint les règles et envoie à l'autre un message qui va tout changer...
Ancré dans la nostalgie du premier amour et de la musique comme on n'en fait plus, Lovesong pose la plus grande question de toutes : et si «ce qui aurait pu être» restait encore à venir ?
Il existe depuis toujours des Journaux de voyage, de rêve, de deuil, mais pas de nage. Pourtant, quoi de plus fragile et puissant, éphémère et total, sensuel et inspirant que le plaisir du bain ? En tenant le Journal de son été 2021 à Nice, Chantal Thomas innove, et poursuit l'entreprise paradoxale entamée avec Souvenirs de la marée basse, portrait de sa mère en nageuse : doter d'une mémoire ce qui, se traçant sur l'eau, se jouant dans un effet de lumière, est voué à l'effacement.
« Comme sont loin de moi par exemple les muscles de mes bras. » Cette phrase de Kafka, véritable fil conducteur, a été le déclic à partir duquel il lui a semblé essentiel, au sortir du confinement, de célébrer le chemin flottant d'un retour à soi, d'une harmonie retrouvée avec son corps et avec le monde.
Ada est une femme libre, romancière et mère célibataire, dont l'inconstance amoureuse a fini par lui laisser un goût amer. Après avoir décidé depuis un an de ne plus se laisser dominer par sa libido, elle part en vacances avec son fils de dix ans, Nino, sur une île au large de Naples. Sur le bateau qui les transporte vers leur paradis italien, le soleil et les embruns de la mer Tyrrhénienne réveillent le corps d'Ada, mis en sommeil par des mois de travail abrutissant et d'abstinence. Elle y remarque bientôt la présence d'une jeune fille rousse de vingt ans à la beauté renversante. Eva se révèle être la nièce d'autres résidents de la pension de famille où Ada et Nino séjournent. Autour de la piscine, ou sous les amandiers du jardin, à l'affût des moindres faits et gestes de la jeune fille, Ada découvre en elle des émotions inédites. Pour la première fois, elle est attirée par une femme, cette mystérieuse rousse aux faux airs de Botticelli, à la fois ange et démon, aussi troublante qu'insouciante. La sensualité de l'île et la bonne entente d'Eva et Nino invitent Ada à ne pas résister à ce désir irrépressible qui semble réciproque. Mais l'île est bientôt traversée de secousses sismiques et l'ombre d'un homme jaloux plane sur cette parenthèse idyllique. Ada et Eva auront-elles le loisir de vivre leur singulière histoire amour ?
Roman d'une sensualité omniprésente, Les Frénétiques se déroule sur une île volcanique où l'exultation des corps est proportionnelle au risque permanent d'éruption. Renforçant la charge érotique du texte, la somptuosité des paysages, l'exacerbation des parfums et des saveurs conjugués nous transporte dans un univers où la raison se dissout face à l'impériosité des désirs.
Venise la belle, Venise la superlative, ses accumulations de palais, de places, de canaux, d'églises et de raffinements divers, n'a pas résisté. Une vague, une seule, gigantesque et mortifère, a suffi à l'engloutir tout entière et à réduire sa magnificence à néant. Le système MOSE (Moïse), savante et impérieuse combinaison de soixante-dix-huit écluses installées à grands frais et supposées - comme le prophète - apprivoiser les eaux capricieuses de la lagune, a bel et bien failli. La ville est détruite, les victimes innombrables. Noyée la Sérénissime ! Submergée la Cité des masques !
Avant ce cataclysme tant redouté, la famille Malegatti se déchire depuis longtemps face à la menace. Guido, le père, entrepreneur sorti du rang et conseiller aux affaires économiques de la ville, ne jure que par le tourisme de masse et le MOSE tutélaire. Maria Alba, son épouse, descendante des Dandolo de Cantello, a contre elle, comme la Venise qu'elle vénère, de se satisfaire de ses habitudes de belle endormie. Léa, leur fille, a 17 ans seulement mais des dispositions de boutefeu et des inclinaisons de Lolita pas forcément innocentes mais résolument militantes.
Au gré d'un roman haletant, Isabelle Autissier a choisi ces trois guides si particuliers pour rapporter les charmes et les outrances d'une Babel en sursis. Et fait siennes leurs convictions et leurs contradictions pour anticiper un désastre environnemental on ne peut plus réaliste. Conteuse hors pair doublée d'une conscience écologique éclairée, l'ex-navigatrice conduit cette fable à sa guise jusqu'à la transformer en un cauchemar entêtant.
Les Promesses, trois étoiles au Guide et une clientèle venue de Singapour, Dubaï ou San Francisco. Un succès retentissant confirmé par le sacre du patron, Paul Renoir, 62 ans, tout juste élu « meilleur chef du monde » par ses pairs. Jusqu'à ce lundi matin, où l'on découvre son corps et le fusil de chasse avec lequel il a mis fin à ses jours. Stupeur. Le monde de la gastronomie est en deuil. Pourquoi ce cuisinier exceptionnel a-t-il choisi d'en finir ?
Juste avant sa mort, une équipe de Netflix était venue tourner un portrait de Renoir. Souvenirs de famille, origine de sa vocation, étapes de son ascension : son récit cache peut-être le secret de son suicide. A moins qu'il ne faille le chercher dans la bataille qui fait rage autour de son héritage. Entre sa veuve, Natalia, le sous-chef Christophe, son fils Mathias et Albinoni, le concurrent sans scrupule, les tensions s'exacerbent. Confrontés au décès soudain de l'ogre, prétendants au trône, conspirations et joute des egos vont se révéler.
Chef, c'est aussi l'histoire de la cuisine française depuis la Seconde Guerre mondiale. Paul a tout appris de sa grand-mère, une amie d'Eugénie Brazier, l'emblématique « mère lyonnaise ». Les femmes ont inventé la gastronomie, avant que les hommes ne se l'approprient et ne la rendent célèbre. Aux côtés des Bocuse, Loiseau ou Ducasse, Paul Renoir accompagne la naissance de la Nouvelle Cuisine dans les années 1970, prémisses à la starisation actuelle des chefs.
Premier grand roman consacré à la cuisine française, Chef peint l'exigence d'un monde macho, violent, où la drogue, l'alcool et le sexe sont souvent les seuls moyens de tenir. En contrepoint, il donne à voir la complicité des brigades et la conscience d'exercer un métier d'artisan et de passion. Un livre de chair et de sang et le portrait d'hommes simples, acharnés à réinventer la magie, la beauté, l'excellence.
Anton Torvath est tzigane et dresseur de chevaux. Né au coeur de la steppe kirghize peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d'un cirque, entouré d'un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce « fils du vent » va traverser la première moitié du « siècle des génocides », devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d'un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l'homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, ou de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l'Armée rouge, Anton va voyager dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout. Sauf le souffle du vent.
À la fois épopée et récit intime, Avant que le monde ne se ferme est un premier roman à l'écriture ample et poétique. Alain Mascaro s'empare du folklore et de la sagesse tziganes comme pour mieux mettre à nu la barbarie du monde.
Du jour au lendemain, partout sur la planète, c'est la stupéfaction?: les appareils photographiques ont cessé de fonctionner, ils refusent d'enregistrer la présence des personnes?! C'est à croire que l'univers, saturé de nos présences, a décidé de se révolter contre l'espèce humaine. En Provence, trois enfants doivent grandir avec ce phénomène inexplicable, et voient leur monde basculer dans une direction que personne n'aurait imaginée...
Olivier Mak-Bouchard est l'auteur du Dit du Mistral (Le Tripode, 2020). Avec Le Temps des Grêlons, il nous offre un second roman tout aussi étonnant, une fable envoûtante, douce et âpre, qui questionne une nouvelle fois les menaces qui pèsent sur notre temps.
De son écriture imperturbablement habitée par la sensualité des odeurs et de la matière, Laurine Roux, dans L'Autre Moitié du monde, s'éloigne à petits pas des univers oniriques qu'on lui connaissait pour se faire l'archéologue sensible d'une épopée collective qui emporte les individus.
Espagne, début des années 1930. Des paysans s'éreintent dans les rizières du delta de l'Èbre pour le compte de doña Serena, une marquise impitoyable, mère d'un jeune garçon cruel et lubrique. Sous son joug, les employés arrachent les rares joies qu'autorise la fraternité de la misère.
Parmi eux grandit Toya, gamine ensauvagée qui connaît les salines comme sa poche. Quand un instituteur s'installe dans le delta, apportant avec lui ses idéaux révolutionnaires et son amour de la musique, la jeune fille s'éveille aux sentiments en même temps qu'à l'esprit de la révolte. Si bien qu'en 1936, lorsque éclate la Guerre civile, c'est à corps perdu qu'elle se jette dans l'expérience libertaire, avec son lot d'espérances folles et de désenchantements féroces. Sans soupçonner à quel point son destin aura dorénavant partie liée avec l'histoire d'une Espagne que le franquisme s'apprête à faire basculer.
De son écriture imperturbablement habitée par la sensualité des odeurs et de la matière, Laurine Roux, dans L'Autre Moitié du monde, s'éloigne à petits pas des univers oniriques qu'on lui connaissait pour se faire l'archéologue sensible d'une épopée collective qui emporte les individus.
Dans un village à la lisière de la civilisation, Michaël, fils d'une veuve, clôt son enfance par un exploit. Tous pensent alors que s'ouvre à lui un destin à remuer le monde. Mais la nature, l'amour et l'amitié bouleversent la destinée de ce jeune berger.
Sceptique face aux promesses du progrès technique, Ernst Wiechert (1887-1950) n'a pas pour autant succombé aux vents mauvais de son temps. À rebours du ressentiment et du culte de la force, il cueille les humbles dans les lueurs douces de sa frappante écriture. Le Roman d'un berger dispense en d'intenses mélodies une leçon intemporelle  :  mieux vaut chérir le monde que de le conquérir.
Ému par la sagesse fougueuse du Roman d'un berger et par ses élans dignes de Cormac McCarthy, Frank Bouysse signe ici une préface qui fait entendre la note vibrante de cette noce en l'honneur des vaincus et du vivant : «â€‰Tout au long du récit, Ernst Wiechert décrit des soleils brillants pour mieux faire saisir le contraste avec ce monde qui s'éteint, et l'humanité qui s'enfonce dans la nuit en trahissant la nature, et par là même, sa propre nature. »
J'étais là, un bébé parfait dans les bras, et mon corps déchiré. Dans mon orgueil comme dans mon innocence, j'ai pensé que tout s'arrêtait, alors qu'au contraire, tout commençait.
Un soir de novembre, en pyjama sur le parking de la clinique, Julia Kerninon hésite à fuir. Son premier enfant vient de naître et, malgré le bonheur apparent, elle perd pied, submergée par les doutes et la peur des contraintes. Sa vie d'avant lui revient comme un appel au large : les amours passionnels, les nuits de liberté et les vagabondages sans fin.
Dans ce récit intime, Julia Kerninon plonge au coeur des sentiments ambigus de la maternité.
Elle confie ses tempêtes intérieures : Comment être mère ? Comment rester soi ?
Elle raconte cette longue traversée jusqu'à atteindre la terre ferme, où tout se réconcilie.
Tom, vendeur dans une boutique de compléments alimentaires et de protéines pour bodybuilders, est en pleine dépression. Le passage à la cinquantaine lui ouvre les yeux sur sa vie rangée avec sa femme Mathilde qui ne le rend plus heureux.
Mais il voit sa vie bouleversée quand revient à la maison familiale son fils Jérémie, jeune homme malingre tout juste séparé de sa copine, et son père, juif marqué par la Shoah et malade d'un cancer. S'annonce une cohabitation compliquée pour Tom qui ne souhaite que tranquillité et repos.
Témoin d'un acte de violence, Tom va sauver une inconnue aux origines mystérieuses des mains d'une brute qui la maltraite, ramener chez lui cette femme sans papier, et perturber le quotidien de tous.
Avec les membres de la famille de Tom, Thomas Gunzig fait une description lucide de son temps et de ses tendances Son roman bref et impeccable se dévore sur le corps, le couple, la vie, vieillir, aimer, durer, rester vivants, qui alterne avec un talent et un rythme parfait le rire, la lucidité, le désenchantement, le bonheur... Drôle et profond, le plus sensible et personnel des livres de l'auteur.
Peter et Petra Wolf forment le couple le plus en vue de la scène artistique allemande depuis les années 1990. Il est l'artiste maudit de l'Est dont on a perdu la trace, elle est l'ancienne professeure d'arts plastiques venue de l'Ouest que le petit monde de l'art envisage comme la gardienne du génie de son homme. Une femme sans talent qui divise dans un pays coupé en deux.
Trente ans après la chute du Mur, alors qu'une biographie est en préparation au sujet du duo culte, un mystère plane sur les circonstances de la disparition de Peter. Et la perspective d'une actualité brûlante crée du remous dans le circuit des musées.
Qui a tué le peintre ? Usurpation d'identité, fraude, faux et usage de faux : tout accuse Petra.
L'enquête, entre Paris, Berlin et New York, révélera ce que la légende, jusque-là, avait tu.
La Femme périphérique est une passionnante plongée dans le monde de l'art, un vibrant premier roman qui pose la question des oubliées de la création.
Marguerite, fille et petite-fille d'enlumineurs, vit sur le pont Notre-Dame. Son frère jumeau est épileptique. Marguerite le veille, le maintient littéralement en vie. Sa mère préfèrerait que Marguerite soit malade plutôt que son fils. Elle harcèle et accable sa fille. Pour compenser et conjurer cet enfermement, Marguerite s'arrime à la manifestation primordiale de la vie qu'est la lumière, la couleur. Elle va gagner sa place dans l'atelier d'enluminure familial, non sans peine.
Toute sa vie, elle marche sur une ligne de crête, un chemin borné par le pont Notre-Dame et le Petit Pont. Chaque jour, elle traverse l'île de la Cité, de l'atelier d'enluminure à l'apothicairerie de son parrain où elle vient s'approvisionner en pigments.
Jusqu'au jour où Marguerite rencontre Daoud. Un maure - l'ennemi absolu.
Avant lui, l'univers physique de Marguerite est balisé. Elle est tenace pour l'essentiel, sait faire des compromis calculés, mais s'il y a aventure et prise de risque, elles ne sont qu'abstraites et artistiques. Les choses changent avec Daoud. Cette rencontre va la forcer hors d'elle-même et la projeter dans la vie.
Histoire, portrait de femme, amour des couleurs et de la vie, art du livre, le nouveau roman d'Anne Delaflotte-Mehdevi possède un véritable charme.
« Benjamin presse le téléphone contre son oreille. Pourquoi ne peut-il intervenir ? Il regarde à travers la vitre. Il voit tous les coins où il jouait, enfant. C'est là qu'un jour tout a commencé, et c'est là que tout a fini. Il ne peut pas intervenir parce qu'il est resté figé ici et n'a jamais pu en bouger depuis ce jour. Il n'a pas dépassé neuf ans et là-bas des adultes sont en train de se battre, ses frères qui, eux, ont continué à vivre. ».
Benjamin, Pierre et Nils sont venus accomplir les dernières volontés de leur mère : répandre ses cendres dans le lac qui borde leur maison d'enfance, non loin d'une épaisse forêt de sapins comme on en trouve en Suède. Là où, vingt ans auparavant, un drame a changé le cours de leur existence.
Alliant la beauté d'une narration littéraire à un sens magistral du suspense, Les Survivants est un récit intense, sombre et sensuel sur l'enfance, ses secrets et ses drames. Personnalité reconnue en Suède et dans les pays scandinaves, Alex Schulman déploie dans ce premier roman salué par la critique un talent aussi singulier que puissant.
Cela fait bientôt deux ans que Trig et Al, frère et soeur jumeaux, n'ont plus de contact avec leur père. Et voilà qu'il réapparaît dans leur vie et réclame «une dernière aventure» :
Un mois à sillonner ensemble en canoë les lacs du Canada. À la fois excités à l'idée de retrouver la complicité de leur enfance et intrigués par ces retrouvailles soudaines, les jumeaux acceptent le défi de partir au milieu de nulle part. Mais dès leur arrivée, quelque chose ne tourne pas rond, les tensions s'installent. Contrairement à ses habitudes, leur père paraît mal préparé à l'expédition, qui s'annonce pourtant périlleuse par ce mois de novembre froid et venteux. Tous les trois devront naviguer avec la plus grande prudence entre leurs souvenirs et la réalité qui semble de plus en plus leur échapper.
Le nouveau roman de Pete Fromm est un voyage inattendu à travers les lacs du Canada où la surface glacée de l'eau sert de miroir à nos peurs, colères et espoirs.
Douze ans après sa victoire sur Arrakis, Paul règne sur un empire meurtri par une guerre sainte qu'il ne contrôle plus.
Vénéré comme un messie par ses fidèles, il est prisonnier de ses visions, incapable de mettre fin à la violence.
Quel sera le prix de la rédemption ?
Anna Gauthier mène une existence à l'abri des tourments entre sa pharmacie, sa villa surplombant la mer et sa famille soudée.
Dans un climat social inflammable, un incident survient et son fils Léo, lycéen sans histoire, se retrouve aux prises avec la justice. Anna assiste impuissante à l'écroulement de son monde, bâti brique après brique, après avoir mesuré chacun de ses actes pour en garder le contrôle.
Qu'advient-il lorsqu'un grain de sable vient enrayer la machine et fait voler en éclats les apparences le temps d'un été ?
À travers un portrait de femme foudroyant d'intensité et d'émotion, Un tesson d'éternité remonte le fil de la vie d'Anna et interroge en un souffle la part emmurée d'une enfance sacrifiée qui ne devait jamais rejaillir.
« Je pense souvent à ce qu'il restera, à ce qu'Erwan gardera de moi, de son enfance, j'aimerais saisir, révéler ses sensations sur la pellicule photographique, graver nos instants, craignant que l'amour ne disparaisse avec les souvenirs, graver l'odeur du jasmin quand nous nous approchons de notre maison, odeur de la stabilité du lieu intérieur malgré les désordres de mon coeur, contre la violence extérieure, réelle ou imaginaire, de la mer, des hommes. ».
À travers la voix incandescente de Madame Akli, Nina Bouraoui nous offre un roman brûlant, sensuel et poétique qui réunit toutes ses obsessions littéraires : l'enfance qui s'achève, l'amour qui s'égare, le désir qui fait perdre la raison.
Après La bonne vie sur le poète Roger-Gilbert Lecomte et Lautrec, sur le peintre, Tout ce qui est beau vient clore avec Mozart une trilogie intitulée « créer-détruire » sur ces trois artistes incandescents morts en pleine fleur de l'âge.
« Vous savez bien que je ne cherche rien d'autre, dit-il enfin. Ma musique, des boutons, un habit... c'est la même chose... tout ce qui est bon, véritable et beau... le reste... rien... » Toute sa courte vie durant, de l'enfant prodige qu'il a été jusqu'à sa mort prématurée, Wolfgang Gottlieb Mozart de son vrai nom - et de grâce divine il sera question - n'aura eu de cesse de « dire » par la musique. Avec ce dernier opus, Matthieu Mégevand réussit le tour de force de « capturer » Mozart en si peu de pages, de nous le faire « entendre » en littérature.